Et bien ça se passe très bien.

Régulièrement, il y a moins de monde, notamment quand il fait soleil. Vu le nombre de fois où c’est le cas, je comprends bien que les gens en profitent pour faire d’autres choses 😅

Quoi qu’il arrive, comme je fais partie du décor maintenant, les gens s’arrêtent peut être plus facilement, et quand ils n’ont pas envie de tester l’entretien, c’est l’occasion de leur présenter l’association ! Beaucoup de personnes sont méfiantes, ce qui est tout à fait légitime; et puis, quand on échange, ils comprennent mieux, forcément. Donc peut être des gens qui seront plus consentants pour en faire plus tard, peut être! Et le fait que je soit à cet endroit à des heures et dates fixes, ça aide carrément !

J’ai enfin mes étiquettes, donc j’en sélectionne quelques unes, et je les présente aux personnes. Cette semaine, « le destin existe t’il » a tapé dans l’œil d’une dame. Donc nous avons entamé un entretien sur ce sujet. J’ai pensé à passer par l’étape définition, cette fois ci ✅. Heureusement, parce que ça m’a appris des choses. Et notamment que le destin, pour certaines personnes, peut avoir une composante rationnelle. Et honnêtement, pour moi, c’était uniquement lié à l’ésotérisme; comme quoi 😉. Sinon, j’ai frôlé la question orientée, et ça c’est non 🚩… 😑😑😑 Je pense que c’est lié au fait que la dame que j’ai interrogée était très indécise. Mais bon, ce n’est pas une excuse. Bref, je ferai plus attention. Reformulation ✅. Convivialité ✅, et jusqu’au bout cette fois !

Et la personne m’a dit à la fin : « J’ai bien fait de m’arrêter, c’était super! » Et ça! Ça, ça c’est youpiiiiiiiii 😍😍😍

Bref. A la semaine prochaine !

Cette semaine, j’ai eu des soucis d’impression : je voulais avoir des belles étiquettes pour proposer des sujets aux gens, mais mon imprimeur avait un souci de connexion, alors c’est remis à la prochaine fois. Donc je me suis débrouillée avec les moyens du bord, j’ai écris 5 sujets sur une ardoise avec un thème : l’astrophysique.

Sauf que j’ai eu tendance, sans faire attention, à poser des affirmations « provocatrices », genre : « La terre est plate », « les humains ne sont jamais allés sur la lune ». Ouais. Bon. En vrai c’est un peu parce que j’aimerais bien entendre les gens qui croient que la terre est plate m’en parler. Sauf que ça a rebuté des gens direct, donc mauvaise idée. Donc j’ai transformé une partie des affirmations, transformé certaines d’entre elles en question, et là tout de suite, ça a mieux fonctionné.

Du coup j’ai discuté avec une personne qui croit que les extraterrestres existent, et que les preuves existent sur Internet, mais que le gouvernement et d’autres organismes les cachent. Cette personne n’a pas pu me citer de source précise, et c’est un peu dommage. (En même temps, vu ma mémoire, je comprends 😅).

Je pense que la discussion s’est bien passée : formulation ✅, j’ai encore oublié les définitions 🚩et j’aurais pas dû, et un peu de remise en cause ✅, mais je n’ai pas demandé si l’entretien s’était bien passé pour la personne, il faut vraiment que je fasse un effort 🚩.

Ce que j’ai mis en place pour me dégripper (vu que je suis rouillée 😉) : J’ai relu mes cours, et j’écoute régulièrement des entretiens épistémiques fait par d’autres personnes. Jusque là, c’était compliqué pour moi parce que la chaîne d’Anthony Magnabosco est en anglais, mais, grâce à deux membres de l’association qui ont monté leur propre chaîne Youtube, Live Epistemic, je peux en écouter en français!
Merci à eux!

Bon, là, je tiens le bon bout (spéciale dédicace à Charlie 😘)!

Les personnes que je croise me regardent avec moins de défiance, j’ai discuté avec plein d’entre eux, du coup!

Cette semaine, j’ai fait des entretiens avec 7-8 personnes; mais certains ont été très courts : je suis tombée sur deux sceptiques. AH. Donc, JE SUIS FAIRE COMMENT dans ces cas là??? 😅😅😅😆. J’avais repris le même thème, et bien force est de constater qu’il y a des gens qui attendent de voir, et dont aucune expérience personnelle (ou autre je crois) ne convaincra qu’il y a (ou pas) une vie après la mort.
En vrai, en y réfléchissant, je me suis dit qu’en fait, j’aurais dû changer de sujet, tout simplement.
A moins qu’il y ait une autre attitude à adopter dans ces cas là, faut que j’en discute avec mes formateurs 🤔!

Autre idée que quelqu’un m’a soufflé à l’oreille : comme j’aimerai bien que les gens choisissent eux même leur sujet, pour que ça les touche, mais qu’en même temps, sans guide, c’est compliqué : J’aurai maintenant avec moi des étiquettes sur lesquelles seront écrits des sujets différents, et les gens choisissent parmi ceux là. Je suis sûre que ça va être trop bien! Et en plus, j’ai pré-choisi ces thèmes, donc c’est plus ou moins sûr qu’on ira pas sur des sujets trop difficiles pour moi. 🥳🥳🥳

Ça s’est ENFIN super bien passé.

D’accord, je suis encore rouillée; Mais j’ai relu mes notes de cours avant de commencer, ça aide.

Les gens commencent à me voir comme une partie du décor, ils me disent bonjour avec des sourires, je vois bien qu’ils commencent à être intrigués par ma présence. La présence régulière aide, je pense. J’y suis tous les vendredis de 10h à 12h, et c’est noté sur une plaquette de présentation que j’ai laissée sur place.

Le choix du thème, je valide et surplussoie! L’attitude des personnes que j’interroge change direct, passent de l’incertitude à la focalisation sur le sujet : « Ah bah moi, je pense que… » Trop bien 😋

Thème de ce jour : La vie après la mort

J’ai croisé deux personnes :
La première m’a (presque rassurez vous) sauté dessus : « Bonjour, qu’est ce que vous faites là? » avec un grand sourire.
Et ben c’est parti! Je me suis pas trop mal débrouillée : pas de définitions, je n’ai pas trouvé ça obligatoire dans ce cas précis. Difficile de focaliser, la personne avait PLEIN de trucs à dire. J’ai fais ce que j’ai pu. La personne s’est rendue compte toute seule d’une contradiction dont elle faisait preuve, par le simple fait que j’ai reformulé ce qu’elle a dit.
Et sinon, on fait comment pour focaliser intelligemment sans interrompre la personne alors qu’on est intéressé par le discours, et qu’on est SUPER pipelette soi-même? il va falloir que je résolve ce problème si je veux être efficace 😏. Super convivialité, très chouette moment.

La seconde personne était assez disponible, ça s’est très bien passé, pas de définitions, pas utile. Bonne reformulation d’après elle, mais on a malheureusement été obligé de s’interrompre à cause de la fermeture prochaine de la médiathèque. Donc il faut que je gère mieux les horaires. Mais c’était super, je pense que je vais revoir cette personne, elle avait l’air de vouloir continuer la discussion 😄.

A bientôt!

Cette semaine, ça s’est un peu mieux passé. Même si j’étais pas à l’heure (impossible de se garer grrrr 🙄), mais c’est clairement un bon plan d’être devant une médiathèque 😁. Les gens ont plus facilement du temps pour discuter quand ils viennent emprunter des bouquins.

Je me fais quand même l’impression d’en profiter pour leur casser les pieds, c’est à dire que je les prend un peu en embuscade, vu qu’ils arrivent sous mon nez… Alors je respecte à la lettre mon précepte de bien regarder l’attitude des gens quand ils se déplacent : on VOIT quand on dérange. Je n’arrête que les personnes que je ne pense pas trop déranger.
Et je n’insiste jamais, bien entendu.

Du coup j’ai réussi à discuter avec une personne. C’est peu. Mais c’est un début. Et force est de constater que JE SUIS SUPER ROUILLÉE!!! Et il faut ABSOLUMENT que je décide d’un thème. Parce qu’entre mon manque de pratique et le manque de guide, j’ai eu beaucoup de mal à focaliser la discussion. Et ma reformulation était bof aussi. Hhhhh 😥
Il y a une ÉNORME différence entre faire des EE (entretiens épistémiques) avec des novices ou des avertis. Vraiment RIEN A VOIR. Les profanes vous balancent toutes leurs idées en tas, ce qui est normal. A vous de faire le tri, définir les termes, ranger leurs arguments, les mesurer. Les initiés, même non formés, vont avoir tendance à ranger leurs idées, à vous les livrer plus proprement emballés.
Et je n’ai plus l’habitude.

Par contre, la convivialité, par dessus tout, a été respectée. Ça, j’y parviens toujours ( pour l’instant ). Et la personne m’a dit en partant : « la discussion m’a éclairée la journée! » Et bah super 😎!
Parce que de mon côté c’était brouillon, il faut que je révise 😁. On a parlé de la politique et du fait que les gens ne s’y investissaient pas assez dans les actes quotidiens.

Je ferai mieux la prochaine fois. A bientôt!

Je suis en train de me mettre en place. Le marché est très diminué en ce moment, donc il y a beaucoup moins de passage. J’ai donc essayé d’attraper les gens sur le marché, devant la médiathèque, mais il fait définitivement trop froid, les gens dansent sur place, ils ont juste envie de partir. Donc il faut que je reste devant la médiathèque, là où je suis un peu abritée.

Les conditions de confort sont très importantes pour un entretien, donc à prendre en compte!

J’ai eu des soucis de véhicule, et nous avons tenu notre Assemblée Générale à Paris, donc encore absente. Mais j’y retourne Vendredi. On va y arriver…

Merci beaucoup à toute l’équipe de la Médiathèque de Guingamp, qui m’ont répondu favorablement et très rapidement.

Je vous conseille de demander les autorisations pour vous poser à un endroit, sinon vous risquez de vous faire attraper par un agent municipal.

Et à côté de ça, je commence à avoir une interrogation : est ce que je ne devrais pas donner un sujet aux gens. Parce que mes entretiens tâtonnent à chaque fois à cause de ça. L’inconvénient, c’est que les gens ne choisissent pas. A réfléchir.

Pour l’instant, je suis en pause.

Depuis que je travaille pour l’association Opinions Sur Rue, je n’avais plus trop le temps de m’occuper des entretiens que je compte continuer à mener au marché. Mais c’est en train de changer; je m’habitue aux tâches que je remplis pour l’association, je me forme et donc je vais plus vite. Et aussi, je suis en train de régler le problème de rester debout longtemps, et aussi de la PLUIE! Et oui, c’est pas comme si il pleuvait souvent en Bretagne, hein 😄. Et puis il fait froid aussi, rester statique dans le froid, non merci.

Donc je me suis adressée à la médiathèque qui est juste à côté du marché, parce qu’ils disposent d’un espace abrité et un peu chauffé; il appartient à la mairie, don je viens de déposer un courrier au responsable pour lui demander de bien vouloir me laisser m’installer quelques heures le vendredi pour discuter avec les gens. Avec des chaises, une desserte, et peut être même que j’aurais du café 😏. J’espère TRÈS FORT que ça va fonctionner, parce que j’ai hâte de m’y remettre. Honnêtement, j’ai peur d’être rouillée 😅.

Et l’association m’a offert un super tee-shirt avec mon nom dessus! Est ce que je suis fière? CA-RRÉ-MENT! Comme un paon! Donc je pourrais le porter quand je continuerai.

La suite au prochain épisode!

La seconde fois, il a ENCORE fallu que je me fasse violence. je me suis posée à un endroit visible sur la grande place à côté du marché, là où beaucoup de personnes passent.

Du coup, je faisais du repérage : les gens qui sont pressés, ça se voit tout de suite, et je ne veux pas déranger.
Quand je voyais des gens plus détendus, je commençais à les solliciter. Souvent les gens sont méfiants, ce qui est normal; donc je n’insiste jamais. La plupart pensent peut être que je veux leur vendre quelque chose, mais comme je n’avais qu’une ardoise avec moi, ils pensaient plutôt peut être que j’allais leur parler de Dieu?

Au bout d’un moment, j’engage la conversation avec un monsieur qui n’avait pas l’air trop occupé.

ET ÇA S’EST TRÈS BIEN PASSE, il ne m’a pas mangé 😎!

Je dis ça, parce que mon cœur battait si fort, comme si j’étais en danger, vraiment c’est grave 😫. J’ai fait du Théâtre, j’ai tenu un bar, travaillé dans le tourisme, en restauration, vraiment je croyais que ce serait plus facile pour moi d’aborder les gens 🤨. En plus je suis souriante, parce que cette démarche me tient à cœur et puis j’aime bien les gens…
Mais c’est difficile, car j’avais un gros problème de légitimité, qui, à force de pratique, commence à être de moins en moins prégnant chez moi.

Donc avec ce monsieur, nous avons parlé de l’inflation et du poids psychologique qu’il fait peser sur les humains. Ce n’était pas très « académique » comme entretien, car je suis débutante. Mais la convivialité a été respectée, et c’est l’essentiel; en même temps, ce n’est pas difficile, j’étais TRÈS d’accord avec cette personne. Par contre, du coup, ça m’a ouvert l’esprit sur mon principal problème quand je pratique l’entretien épistémique : quand je suis très d’accord, mon cerveau est ENVAHI d’arguments à ajouter à la conversation, genre : « ah mais oui, c’est vrai parce que ça, et ça… », qu’il faut que je restreigne. Et c’est très difficile de passer outre, de cloisonner cette partie de matière grise qui s’énerve toute seule. Il FAUT qu’elle reste dans son coin.

C’était super. Le monsieur était content à la fin de l’entretien, et … on est resté discuter pendant 30 minutes après. Et donc il a fallu que je parte, je ne tenais plus debout.

Et donc, c’est là que j’ai compris que, si je voulais mener des entretiens en plus grand nombre, il allait falloir que je puisse m’asseoir éventuellement, parce que la station debout sans marcher m’est très pénible; et je viens de penser qu’on pourrait les pratiquer en marchant? (Idée à creuser) (Mise à jour! L’école des péripatéticiens, mais oui bien sûr, ça me rappelait quelque chose de mes années de Philosophie. Le double sens est malheureux, par contre)

La suite au prochain épisode!

La première fois que je me suis décidée à faire des entretiens en face-à-face, je me suis dit que le marché à côté de chez moi pouvait être une bonne idée.

Pour en avoir discuté avec le président de notre association qui me disait pratiquer dans les parcs, j’ai tout de suite compris que cela pouvait être l’idéal pour moi. Donc je me suis équipée d’une petite ardoise velleda parce que je pensais que mon cerveau n’était pas l’ordinateur le plus opti qui existe. (Il a du mal avec le Ctrl+s apparemment 😅). Je prends ma ptite voiture et Zou! direction le marché. Vraiment, je STRESSAI. « Ouhlala, est ce que je vais vraiment réussir à parler à des gens? A les aborder pour ça? »
Allez, j’y VAIS. Arrivée sur place….. 🙄Et mince, c’est les élections. En vrai, mon cœur était un peu content, il allait pas très bien.

Je voulais pas parler d’entretien épistémique dans ces circonstances parce qu’il risquait d’y avoir confusion sur la démarche, et puis les gens se faisaient DÉJÀ alpaguer, alors, non, quoi.
Mais bon, j’y étais prête, zut, quoi! Alors je me suis dit : est ce que j’essaierais pas de discuter avec les gens qui tractent pour les élections, histoire de voir ce que ça donne?

Il faut savoir que je n’exerce pas toujours mon droit de vote, les débats politiques nullissimes de la télé dans les années 2000 m’ont vaccinés. Donc pour moi, les militants étaient un peu trop à fond à mon goût. Parfait exercice pour éviter le procès d’intention!

J’y vais, et je me suis mise à discuter avec les gens que je croisai. Ce que je ne savais pas, c’est qu’il y avait un côté droite, un côté gauche, et je suis tombée sur le côté gauche. Hasard? Pas sûre 😂.

J’ai discuté avec des gens de LFI, PS, Ecologie les verts, et UDB (inconnu des non bretons j’imagine). Et bien j’ai été surprise! j’ai entendu des arguments anti-nucléaires que j’ai trouvé pertinents, j’ai croisé une personne particulièrement triste de la situation du monde à qui je me suis empressée de parler d’Opinions sur Rue (je suis incorrigible😁).

En adoptant l’attitude ouverte impliquée par la pratique de l’entretien épistémique, j’ai VRAIMENT entendu ce que les gens pensaient. Et c’était pertinent. Loin de mes clichés de personnes extrêmes. Des gens passionnés, et quasiment toujours authentiques dans leurs démarches, en tout cas je pense. Étonnée 😮.

Puis je suis passée de l’autre côté, et là déjà, je commençai à fatiguer; Parce que c’est fatiguant de parler avec des gens dans l’optique de l’entretien épistémique. Pour moi, en tout cas.

J’ai croisé un militant de François Asselineau, et alors là, le choc : Pour moi cette personne est un peu trop perchée; probablement pour son côté conspirationniste. Et bien son militant était vraiment pertinent. Je suis affreusement pas d’accord, mais ce qu’il avait à dire était construit, loin de mes a priori. (Et là vous vous dites que je suis grave, et bien … peut être 🤗)

Et alors, là, depuis, j’ai des regrets : je commençai à ne plus tenir debout, et c’est TRÈS DOMMAGE, parce que, juste à côté, y avais une dame de « Reconquête » qui haranguait la foule.

Ah non, mais VRAIMENT, hein! Elle braillait en se tournant de tout côté : « non mais regardez, dans quel monde on vit, au milieu de tous ces…  » (Ces quoi, j’ai jamais compris). Vraiment la personne qui fait pas envie.

Et en fait, j’avais plus assez de pile. Mince. Parce que VRAIMENT, c’est avec ELLE que j’aurais dû parler, en fait! Ça aurait été TROP BIEN. Super dur, mais trop bien! Déjà, arriver à passer la barrière des idéaux. Et garder mes idées au placard avec une personne qui braille, sacré challenge. Arriver à focaliser avec elle, ça aurait été… fantastique! Mais super difficile pour une première fois. Raté. Tant pis. Donc je suis restée l’écouter quelques minutes, et puis j’ai repris ma ptite bagnole pour rentrer chez moi.

La suite au prochain épisode!

Précision : bientôt (j’espère), les entretiens seront disponibles en audio. Comme je n’y connais rien et que je voudrais que le résultat soit correct, ça me prend du temps, désolée pour ça.